Historique de l’Eglise Evangélique Baptiste de Cambrai
Mikaël AMSING et Henri ROFFIDAL
Le mouvement de Réveil qui touche l’église de Denain au début des années 1950, va avoir des impacts considérables dans la région : son activité d’évangélisation
Une petite assemblée commence à s’organiser et se réunit dans le Dancing : dès novembre, Louis Dorotte, fait office de pasteur-desservant. Les convertis de Cambrai se font baptiser à Denain, l’église mère : des services de baptêmes sont organisés chaque mois pendant plusieurs mois d’affilée et, au total, c’est une petite cinquantaine de personnes qui s’engagent entre octobre 1953 et décembre 1954.
En 1955, le besoin d’un local plus approprié à la nouvelle église se fait sentir : une “maison en ruine” en plein centre ville est achetée par l’église de Denain en Janvier. Après de nombreux travaux, beaucoup de courage et quelques difficultés financières, le nouveau local est inauguré le lundi de Pâques 1955 au 56, rue des Rotisseurs.
L’évangélisation se poursuit : un grand effort pour toucher la ville de Solesmes est réalisé avec la distribution de traités, et la vente de journaux “Croire et Servir” . Il en résultera la conversion de cinq ou six personnes ; puis, une réunion hebdomadaire jusqu’en 1958. L’église de Denain prendra la suite.
Après le départ du Pasteur Dorotte en 1957, c’est Georges Guéguen (venu avec sa femme de Saint-Sauveur dans l’Oise) qui deviendra pasteur en titre de l’église : celle-ci devient alors autonome, et entre comme église soeur au sein de la Fédération Baptiste. En 1958, elle compte 80 membres baptisés.
C’est une période d’affermissement de l’église, avec un travail qui s’étend en direction de l’église de Caudry. Régulièrement, de nouveaux arrivants accroissent l’effectif. C’est la phase de vie habituelle d’une église avec ses joies, son travail, son témoignage.
Le fils aîné des Guéguen s’était étonné au retour de son service militaire en Afrique, du peu d’intérêt des dames de l’église pour la misère (déjà) des populations rencontrées. Mme Guéguen donnera une belle impulsion à une oeuvre qui se poursuit toujours à l’heure actuelle : la confection de colis expédiés en terre de mission. Chaque semaine, médicaments et vêtements sont vérifiés et triés. Ainsi des milliers de personnes ont été secourues.
Difficultés.
Vers 1968, une saignée s’est opérée dans la communauté par le départ de quelques familles ayant décidé de fonder une autre assemblée dans la ville. Dans les difficultés, chacun est appelé à regarder en avant, pour la Gloire de Dieu.
Mr et Mme Guéguen prennent une retraite bien méritée en 1970.
Bref intermède dans la succession des ministères : le stage pastoral d’un frère brésilien, Osvaldo Fernandès, rejoint un peu plus tard par son épouse. Il sera victime d’un accident mortel, le 8 octobre 1972, au retour d’une réunion tenue à Roubaix.
L’époque est assez difficile pour plusieurs de nos églises dans cette région. Par la force des choses, l’église de Denain s’est trouvée devant des responsabilités qu’il a fallu assumer “au pied levé”. Cela n’a pas été facile, ni spirituellement, ni physiquement. Le ministère revêtit alors un caractère spécifique à la situation. Trois jeunes, en fin d’études théologiques issus tous trois de l’église de Denain, vont alternativement desservir les églises d’Anzin, Caudry, Cambrai et Denain : il s’agit d’Alain Roffidal, Patrick Feltyniak et Jacques Roffidal, bénéficiant du concours d’anciens de différentes églises de la région.
Des travaux importants sont effectués dans les locaux de Cambrai, en particulier l’aménagement d’une salle de prière, effectué grâce à l’aide d’amis de Denain.
Des travaux importants sont effectués dans les locaux de Cambrai, en particulier l’aménagement d’une salle de prière, effectué grâce à l’aide d’amis de Denain.